Une rentrée économique si particulière…
C’est la rentrée ! Le moins que l’on puisse dire est que nous vivons une période inédite. De nombreuses interrogations naissent auprès des investisseurs.
Les économies souffrent, les marchés tiennent :
Le paradoxe le plus marquant est la dichotomie constatée entre des nouvelles anxiogènes sur le front de l’activité économique et l’évolution de la crise sanitaire ; de l’autre des marchés financiers qui se comportent bien et résistent a toutes les mauvaises nouvelles. Il n’est pas question de nier la réalité difficile que nos économies et nos sociétés vont encore connaître.
La baisse brutale de l’activité du printemps est suivie par une reprise certes réelle mais moins rapide et moins importante que la chute initiale (on parle de reprise en forme de racine carrée ou de V asymétrique). Si les marchés tiennent et connaissent une réelle revalorisation depuis avril c’est en raison des milliards d’aides publiques qui ont été déclenchées par les gouvernements et les banques centrales.
L’afflux de liquidités, la coordination des plans de relances et la sortie correcte du confinement rendent les acteurs fondamentalement positifs à moyen terme. Le scénario principal est que le retour à la normale finira par avoir lieu (courant 2021 ?), et que l’on ne souhaite pas rater l’intégralité des hausses futures en étant complètement désinvesti.
En attendant, la FED a décidé de maintenir ses taux bas même en cas de retour de l’inflation aux États-Unis en 2021. L’été aura finalement été synonyme de statut quo sur les principales classes d’actifs. Les seules hausses notables étant l’or , les GAFAM (technologiques américaines) et l’Euro contre Dollar. Ce dernier point ayant favorisé les fonds de pays émergents endettés en dollars.
Une nouvelle phase incertaine d’ici à novembre :
C’est désormais une nouvelle phase d’incertitude toujours liée à l’évolution du Covid 19 qui s’ouvre devant nous. Elle devrait durer jusqu’à début novembre avec en ligne de mire les élections présidentielles américaines du mardi 3 novembre. Dans cette période qui pourrait connaître une forte volatilité, il semble raisonnable de rester prudents. Les investisseurs à moyen/long terme choisiront de préférence les secteurs et thèmes porteurs actuellement :
- Technologiques américaines,
- Sécurité,
- Santé,
- Certaines matières premières,
- Le numérique,
- L’écologie,
- La Transition énergétique,
- Les fonds ISR en général (investissement socialement responsable).
Enfin, comme nous le faisons depuis le début de cette crise, je vous propose de nouveau de questionner les trois critères à suivre et qui demeurent pertinents pour répondre à la question suivante : quand devrais-je prendre plus de risques ?
- La capitulation a-t-elle eu lieu sur les marchés financiers ?
La réponse reste oui. - Les mesures budgétaires et économiques sont-elles adaptées à la gravité de la crise ?
Là encore la réponse est oui - Le pic de l’épidémie a-t-il été atteint, plus particulièrement aux États-Unis ?
Les dernières informations provenant des États-Unis mais aussi d’autres pays comme l’Inde sont moins bonnes qu’espérées. Le plus réaliste, mais qui risque de demander encore plusieurs mois de patience, consiste à attendre la diffusion d’un vaccin à grande échelle, permettant d’écarter tout nouveau recours à des restrictions économiques et autres confinements.
Dans l’espoir que ce temps arrive rapidement et que nous puissions enfin retrouver la voie d’un certain optimisme je vous souhaite la meilleure des rentrées possibles…